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La misère n'est pas moins pénible à la campagne
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Écrasés par les charges et les dettes, les agriculteurs sont de plus en plus amenés à faire appel aux associations de solidarité. Selon les chiffres publiés par Reporterre, 20% des paysans français vivraient sous le seuil de pauvreté.
Cette réalité, le Secours populaire y fait face et, dans de nombreux départements, les bénévoles accompagnent ces familles en difficulté. En Bretagne par exemple, Jacques fait pousser des céréales et Laëtitia, sa femme, élève des poules. Malgré des heures et des heures de travail, sans jamais prendre de vacances, le couple et leurs cinq enfants à charge vivent avec moins d'un SMIC.
« Je compte tout sur mon petit carnet. »
En raison de leur budget ultraserré, ils vont chercher de quoi manger à la permanence mobile du Secours populaire et bénéficient aussi de la solidarité familiale. Un ordinateur a également été prêté par l'association à la famille, ce qui permet à Kylian de travailler ses cours.
« Les heures de travail, on ne les compte pas sur l'exploitation, explique Laëtitia. Pour l'argent, au contraire, je compte tout sur mon petit carnet. Je suis très très à cheval là-dessus ! »
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