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A la Meinau, les bénévoles accompagnent les enfants à la rue
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Reportage à Strasbourg. Un camp de réfugiés-migrants s'est implanté tout autour de l'antenne du Secours populaire de la Meinau, à Strasbourg. Venus pour la plupart d'Europe de l'Est, ils sont environ 80, dont une trentaine d'enfants, à vivre sous des tentes. Au milieu du camp de toiles, les enfants jouent gaiement, même Nikolazi, qui a pourtant été pris d'une violente fièvre la nuit précédente. Le garçon se dirige vers sa mère, près d'un auvent où deux enjoliveurs l'un sur l'autre servent de brasero. « Je me suis renversé de l'eau chaude sur moi en agrippant une casserole », raconte le garçon, dans un français hésitant, grimaçant au souvenir de cet accident qui l'a mené à l'hôpital une semaine avant.
La vie sous les tentes
« Nous sommes ouverts sept jours sur sept », précise Iryna, la responsable de l'antenne du Secours populaire. Les migrants viennent dans le local pour se laver aux lavabos, se réchauffer autour d'un café, dans une salle où ils peuvent s'attabler et refaire le monde. « Ils en profitent pour recharger leur téléphone portable. » Les enfants peuvent se changer les idées grâce à un atelier de dessin. La plupart des ateliers sont organisés par des membres du campement, y compris le salon de coiffure solidaire et le club de céramique. « Ils sont très actifs et on peut vraiment compter sur eux », souligne Iryna.
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