La galère des étudiants précaires
En trois mois, la situation déjà précaire des étudiants s’est brusquement aggravée. Avant le confinement, 86 % d’entre eux disaient déjà sauter un repas.
Avec les fermetures des restaurants universitaires, la diminution de leurs revenus, et la perte d’emploi, la situation est dramatique pour beaucoup d’entre eux.
Très vite, le Secours populaire s’est mobilisé pour assurer des distributions alimentaires, sur les campus, dans les résidences étudiantes ou dans des permanences adaptées. Et cela, grâce à son réseau d’antennes étudiantes réparties sur l’ensemble du territoire.
Tous les mercredis
à Saint-Denis
, les bénévoles sont présents sur le parvis de la faculté de Paris 8 pour effectuer des distributions alimentaires d’urgence. Comme Mélanie et Yassine, ils sont des milliers à se lever tous les matins en se demandant s’ils vont pouvoir faire deux repas dans la journée. « Je n’ai plus rien sur mon compte. Je ne sais même pas comment payer mon loyer. Je suis stressée (…). Sans bourse et sans aide c’est compliqué », raconte Mélanie.
Difficile aujourd’hui pour les étudiants d’être sereins et de se projeter dans le futur. Et que dire des périodes d’examens qui approchent et dont très peu connaissent encore l’organisation. Sans stage de fin d’année, il sera très difficile de valider cette année universitaire. Aux difficultés matérielles s’ajoute
l'
angoisse d'un
avenir incertain.