Les jeunes prêtent main forte
Les bénévoles sont sur le terrain comme jamais pour répondre aux urgences nées du confinement. Ils reçoivent le renfort, précieux, de nombreux jeunes qui se sont spontanément présentés aux permanences du Secours populaire pour « occuper ce temps libre » et, surtout, se « sentir utiles ». Utiles ? Ils le sont alors que beaucoup de personnes voient leurs revenus baisser suite à un chômage partiel ou à un non renouvellement de contrats, tandis qu'augmentent leurs dépenses pour faire manger leur famille.
À Dôle (Jura), Gardanne (Bouches-du-Rhône) ou Cholet (Maine-et-Loire), étudiants et jeunes travailleurs apportent leur énergie, leurs compétences et leurs idées. Ils participent aux distributions alimentaires, proposent des permanences de soutien psychologique, utilisent leurs connaissances du numérique, etc., tout en découvrant le Secours populaire et ses bénévoles. « On apprend beaucoup de choses grâce à eux », note Ismaël, un sourire dans la voix. P
a
rtout, la solidarité prend des accents de partage entre les générations.
La conscience des inégalités sociales
Pour certains, le moteur de leur engagement est la conscience des inégalités qu’ils rencontrent dans leur quartier ou à l’université. Pour d’autres, il découle de leurs choix professionnels, en particulier celui de travailler « dans le social ». Que feront-ils lorsque les universités et les entreprises rouvriront leurs portes ?
Léa compte bien continuer à être bénévole mais « à un autre rythme bien sûr et à la fac d’Avignon cette fois ». À Dôle, Liza réfléchit : comment faire perdurer ce qu’elle a mis en place ? Pour Manuel, à Angers, « c’est sûr on aura moins de temps mais le Secours populaire pourra toujours compter sur moi ».
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