Au téléphone, les bénévoles gardent le lien par temps de confinement
Par des appels ou avec des permanences téléphoniques, l’envoi d’emails et de newsletters, ou via les réseaux sociaux, le Secours populaire s’organise pour garder le contact avec les personnes aidées et avec les bénévoles les plus fragiles, qui restent chez eux.
Le confinement bouleverse la vie quotidienne depuis trois semaines. Isolement, angoisse sur les factures, pénurie alimentaire partielle, peur de l’épidémie, cette période est difficile pour beaucoup.
Des angoisses liées aux parcours difficiles
En Côte d'Or, les bénévoles qui accueillent habituellement les personnes en difficulté leur téléphonent pour prendre de leurs nouvelles. « Si certaines sont angoissés, elles peuvent à leur tour m’appeler », explique Nicole Danesi, psychanalyste et membre du secrétariat départemental du Secours populaire.
« Les gens sentent remonter les émotions liées à leur parcours. Le fait de n’avoir pas été reconnues, entendues. Ils ont besoin d’entendre : ‘‘Vous êtes quelqu’un de bien’’. »
Une série d'appels pour savoir "comment ça va"
Dans les Alpes-Maritimes, une centaine de bénévoles appelle les personnes aidées. Une autre équipe se concentre sur les bénévoles qui, eux non plus, ne peuvent plus sortir. « Ça maintient leur moral », explique Stéphane Chennevas-Paule, le directeur administratif de la fédération.
Dans l’Ain, les bénévoles tiennent une permanence téléphonique. Ce sont les plus âgés qui s’en chargent dans le Morbihan. Ainsi, ils peuvent continuer leur engagement tout en étant à l’abri. Les bénévoles de la Marne, eux, appellent en priorité « les familles monoparentales », « les personnes isolées » ou « fragiles ». Ces coups de fil sont tout sauf anodins.
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