« À la fac, la misère ne se voit pas »
Les bénévoles des antennes universitaires se mobilisent auprès des étudiants en difficulté, dès la rentrée. « Après avoir payé mon loyer avec mon job d’été, je suis à sec : je me promène avec 10 €, mes seules ressources », explique Moda, étudiant en licence, aux bénévoles de l’antenne universitaire de Lille, la première créée au Secours populaire. Pour cette rentrée, les bénévoles sont aux côtés des étudiants, dont le coût de la vie repart à la hausse. « Ils viennent essentiellement pour l’aide alimentaire, relève François, bénévole. À la fac, la misère ne ressort pas dans les vêtements, les traits : c’est une misère qui ne se voit pas. »
En 2018 au niveau national, le SPF a aidé près de 36 000 étudiants et leur nombre ne cesse d’augmenter. Des antennes leur proposent un soutien matériel comme à Nice pour le paiement des frais d’inscription, de l’aide vestimentaire et du linge de lit à Orsay, un accompagnement pour l’accès aux droits et aux soins, des invitations au cinéma, au théâtre ou à des événements sportifs…
De la galère à l’action solidaire
Certains jeunes s’impliquent dans la vie de la quinzaine d’antennes tenues sur les campus par l’association. « Quand un étudiant qui s’est retrouvé dans la galère accompagne un autre jeune, cela crée du lien et un partage d’expériences, souligne Christian Lampin, secrétaire national à l’accès au sport et à la jeunesse. L’un des buts du Secours populaire, qui se mobilise de plus en plus pour faire face à la détresse de la jeunesse, est de leur permettre de se mettre eux-mêmes en mouvement. »
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