"Le dire pour agir" : des premiers
témoignages poignants
«
Je n’arrive pas à me réinsérer
», « Je n’arrive pas à régler mes factures », « à faire plaisir à mes enfants »... Ce sont les premiers témoignages consignés dans les cahiers « le dire pour agir » que le Secours populaire français a lancé dans toute la France au début du mois.
Dans le contexte du Grand débat national, l’association de solidarité a invité les «
victimes de la pauvreté et de la précarité
» et « ses collecteurs-animateurs bénévoles » à témoigner sur les situations sociales qu’ils rencontrent. Ils peuvent y confier leurs colères, leurs envies et leurs analyses.
Les adultes et les enfants sont invités à s'exprimer
Avec leurs mots, les enfants peuvent exprimer, dans un cahier spécial, ce qu’ils ressentent et leurs espoirs, à quelques mois du 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Dans les premiers écrits, le motif qui revient sans cesse est le manque d’emploi. « Trouver du travail » est le souhait le plus cher de Julien, qui vit dans le Finistère. Julien perçoit le RSA depuis 2012 et « recherche activement du travail », mais « n’arrive pas à se réinsérer » à cause d’une maladie chronique.
Recherche d'emplois et privations
Les privations dues à des salaires trop bas ou des aides sociales trop chiches apparaissent très vite. Le « 15 du mois », Jean-Luc a épuisé son allocation adulte handicapé de 860 euros. Tandis que Frédéric confie ses difficultés « au niveau alimentaire », « à régler mes factures » ou encore « à faire plaisir à mes enfants ».
Muni de ces témoignages, le Secours populaire jouera son rôle « d’avocat des pauvres » et « d’aiguillon des pouvoirs publics » lors des débats, et au-delà. « Heureusement que vous êtes là », dit Angelina, qui reste pessimiste sur son avenir immédiat
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