Intempéries dans le sud de la France : tous les dons comptent 


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URGENCE

 

Intempéries dans le sud de la France


Dans la nuit du 14 au 15 octobre, le département de l'Aude a reçu l'équivalent de 4 mois de pluie, provoquant des crues dévastatrices, d'ampleur séculaire. Celles-ci faisant au moins 11 morts, huit blessés graves et deux disparus. Les dégâts matériels sont eux aussi considérables, ponts, maisons et routes détruites. Marie Hélène Carré, la secrétaire générale de l'Aude, en témoigne « Nous n'avons jamais connu une telle situation. Beaucoup de personnes ont cru qu'elles allaient mourir. La mobilisation des bénévoles et des partenaires va être essentielle dans les mois à  venir. »  

 « J'ai tout perdu »  

Le Secours populaire français fait appel à la générosité de ses donateurs pour venir en aide aux enfants et aux familles qui ont tout perdu, à l'image de Jonathan, un trentenaire de Villegailhenc, une petite ville rurale : « Quand je me suis réveillé, l'eau montait dans l'escalier, (…) jusqu'aux fenêtres du premier étage. J'ai tout perdu, ordinateur, télé, les papiers… »  

Les bénévoles sont sur le terrain  

Les bénévoles de toute l'Occitanie mais aussi de toute la France se mobilisent, tout comme ils l'ont fait la semaine précédente dans le Var. Sur le terrain, auprès des sinistrés en distribuant de l'eau, des vivres, en installant des laveries solidaires et en étant aux côtés des victimes pour les soutenir dans leurs démarches. L'équipe de l'antenne mobile de la Haute-Garonne se tient à la disposition des sinistrés, leur offrant un accompagnement juridique et d'accès aux droits. Les 81 000 bénévoles ont su créer une chaîne de solidarité, organisant des collectes populaires sur les marchés comme à Malakoff dans les Hauts-de-Seine ce week-end. Les enfants copains du Monde ont également décidé de se mobiliser, notamment pour les écoliers dont les établissements ont été dévastés. Dans les entreprises et sur les lieux d'étude, les actions se multiplient aussi. Des appels aux dons sont relayés dans la presse locale et sur les ondes. Grâce à son réseau solidaire, le SPF est une fois encore sur le terrain. 

Une mobilisation qui se poursuit  

Pour agir rapidement, le Secours populaire français a débloqué 50 000 euros de son fonds d'urgence pour répondre aux premiers besoins (vivres, couvertures, vêtements, etc.). Ses partenaires Carrefour et la Fondation Carrefour apportent une aide financière de 50 000 euros. Une grande opération de collecte financière auprès des clients des magasins Carrefour de la région Provence-Alpes Côte-d'Azur et d'Occitanie est également prévue jusqu'au  28 octobre. De nombreuses entreprises ont répondu à l'appel du SPF, comme la société PEG, qui offre un camion de couettes et d'oreillers et Henkel, qui donne des déshumidificateurs et du matériel de nettoyage. Un autre partenaire a donné près de 495 000 litres d'eau potable. D'autres vont certainement suivre… Aujourd'hui alors que l'eau se retire, les besoins demeurent immenses. On compte pas loin de plusieurs milliers de personnes sans logement et autant de familles qui ont tout perdu. La générosité des donateurs et l'engagement des bénévoles auprès des victimes doivent se poursuivre.  

Crédit photo : Eric Cabanis/AFP  



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À la une

À LA UNE

 

La jeunesse européenne face au risque de pauvreté


51% des jeunes européens ont majoritairement le sentiment que la précarité est en hausse en Europe et 58% d'entre eux pensent que la pauvreté progresse dans leur pays.  C'est ce que dévoile, le sondage Ipsos-SPF 2018 , réalisé  auprès des jeunes européens à l'occasion du festival des Solidarités qui se tiendra à Bruxelles, en Belgique, du 19 au 21 octobre. 
 
4 jeunes sur 10 ont peur d'être pauvres dans les prochains mois

Parmi les jeunes européens interrogés pour le sondage Ipsos-SPF, 40% estiment qu'ils risquent de connaître la pauvreté dans les prochains mois. Parmi eux, 13% jugent même le risque « très important ».
Une partie significative de ces jeunes rencontre également des difficultés financières notoires, notamment pour s'alimenter, se soigner ou encore se déplacer.  L'accès au sport, la lutte contre les discriminations (33%) et pour la préservation de l'environnement (39%) arrivent en tête de leurs préoccupations.  

Des jeunes mobilisés au Festival des solidarités

En soutien  à la jeunesse, le Secours populaire français et son réseau européen se mobilisent : 350 jeunes se retrouvent à Bruxelles au Festival des solidarités, du 19 au 21 octobre. Venus des quatre coins de France et d'Europe, ils vont dépasser leurs différences. 
Ils vont aussi réfléchir à l'engagement bénévole - aux valeurs de solidarité et d'éducation populaire - et à la précarité des jeunes. Partageant leurs expériences, les jeunes vont co-construire des actions de solidarité concrètes à l'international et mettre sur pied des initiatives de collectes originales, à l'aide d'outils innovants. Le but ? Développer l'action solidaire sur tous les continents.

Crédit photo : SPF


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LE CHIFFRE 

 
305 000



des jeunes européens ont connu au cours de l'année des difficultés financières suffisamment importantes pour les empêcher de se procurer une alimentation saine et équilibrée (source : sondage Ipsos-SPF 2018 auprès des jeunes européens). Ces difficultés à se nourrir correctement sont considérables en France : 46 % des jeunes sont touchés par ce problème, tout comme 50% des jeunes Britanniques.

 

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Ici et là-bas

ICI ET LÀ-BAS

 

L'extrême précarité des saisonniers dans le Médoc


« Des tomates ? Vous voulez aussi du persil », demande Monique, bénévole. « Si », répond Carmen, venue de Malaga, en Andalousie, pour faire les vendanges dans le Médoc. Un voyage de 1200 km. Elle récolte 8 heures par jour les raisins qui feront les plus grands crûs du monde. Fin septembre, elle s'est rendue au comité de Pauillac avec une centaine d'autres travailleurs saisonniers pour chercher de quoi manger pendant une semaine et des vêtements à petits prix.

Des conditions de vie dégradées

« Devant la précarisation de leurs conditions de vie et de travail, il est devenu indispensable d'ouvrir nos portes aux saisonniers étrangers depuis trois ans », indique Serge Uria, secrétaire général à Pauillac du comité du Secours populaire. Les travailleurs accueillis sont jeunes et viennent principalement d'Espagne, toujours pas remise de la crise de 2007.

Contraints au camping sauvage

L'hébergement des saisonniers dépend de la bonne volonté de chaque employeur. Certains organisent des aires d'accueil avec sanitaires. Pour Carmen, c'est le camping sauvage. Elle a dû poser sa tente à Saint-Estèphe, entre la route et la Gironde. Pour se laver, elle ne peut utiliser qu'un jet d'eau « devant tout le monde, toute habillée ». Après avoir mangé un morceau, sourire aux lèvres, elle se dépêche d'aller à la plage : « Je n'oublie pas mon savon. »



Crédit photo : NnoMan / SPF


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Ils font la solidarité

ILS FONT LA SOLIDARITÉ

 

« Ça me fait plaisir d'aider ceux qui en ont besoin »


Laureen est bénévole à la fédération du Secours populaire français de la Haute-Garonne. La jeune femme souhaite faire connaître les nombreuses actions du SPF, notamment en direction des jeunes. Nous espérons que son dynamisme et sa motivation pour aider les autres soient contagieux.    


 
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En mouvement

EN MOUVEMENT

 

Salariés en journée, bénévoles en soirée : les jeunes s'engagent


Charles, Sébastien, Justine, Marie et Augustin ont un point commun : une fois leur journée de travail terminée, ils se transforment en bénévoles du Secours populaire français et animent un point accueil jeunes à Lyon. Depuis un an et demi, tous les lundis de 18 heures à 20 heures, ils reçoivent des étudiants en grande précarité. Dans ce lieu, les jeunes trouvent des aides alimentaires et vestimentaires, des conseils juridiques, ainsi qu'un point recherche d'emplois. Des activités culturelles, sportives et de loisirs sont également proposées.


L'an dernier à Noël, une vingtaine d'étudiants se sont vus offrir des places pour le concert de M. Souvent loin de leur familles, sans beaucoup d'amis, ces étudiants sont très isolés, d'où l'importance d'organiser des temps de partage avec d'autres. Comme eux, Hamet en France depuis un an et originaire de Turquie est étudiant en master 2 de communication. Il alterne cours et petits boulots dans la restauration. C'est pourquoi il vient régulièrement frapper à la porte du SPF. Pour lui l'aide apportée par les bénévoles est essentielle « Il y a des jours où je ne fais qu'un repas. »



Crédit photo : Céline Scaringi



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Convergence numérique n°3 - Octobre 2018


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