Baromètre Ipsos / Secours populaire : la précarité déborde encore en 2021
La 15e édition du baromètre de la pauvreté Ipsos / Secours populaire montre une fragilisation sociale encore plus étendue pour la deuxième année de crise sanitaire. Pour beaucoup, le retour à la normale n’est toujours pas en vue malgré le déconfinement : une majorité de personnes interrogées (55 %) connaissent dans leur entourage, familial ou amical, quelqu’un aux prises avec la pauvreté.
Les privations s’aggravent : près d’un tiers de la population (32 %) rencontre désormais des difficultés pour payer le loyer, un emprunt immobilier ou les charges du logement (+7 points). En matière de santé ou d’alimentation aussi, la situation se dégrade, en particulier pour les jeunes et les personnes dont le revenu mensuel net du foyer est inférieur à 1 200 euros.
Pour la première fois, Ipsos a complété le baromètre par une enquête spécifique auprès de gens vivant sous le seuil de pauvreté. Ces derniers font part de leur « angoisse permanente du petit imprévu qui suffirait à les faire basculer » : 64 % ne savent plus sur quelles dépenses faire des compromis, car ils ont déjà tout réduit. Une fragilité qui interroge, car près d’une de ces personnes sur deux (42%) est salariée, avec pour 46 % d’entre elles en CDI.
Un élan pour répondre aux besoins
Heureusement, près des deux tiers des Français se disent prêts à leur venir en aide. Un élément encourageant pour les bénévoles du Secours populaire qui ne ménagent pas leurs efforts pour répondre aux nombreux appels à l’aide, aussi bien sur le plan matériel (aide alimentaire, soutien scolaire, vacances, etc.) que moral (écoute, soutien…).
Ils le font en France mais aussi au-delà des frontières puisque le Secours populaire a déployé son aide auprès de 571 000 personnes vivant en dehors de l’Hexagone depuis le début de cette crise mondiale.
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