Migrants-réfugiés: un accueil digne
Cette année encore, la Journée mondiale des réfugiés du 20 juin est l’occasion de rappeler que migrer fait partie des droits humains. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, près de 80 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile l’année dernière. Parmi ces personnes déracinées, plus de la moitié se déplacent dans une autre région de leur pays ; les autres se réfugient à l’étranger, dont 4 millions sont en attente de réponse à leur demande d'asile.
Les pays européens ont réduit drastiquement les possibilités d’émigrer en Europe pour les habitants des pays pauvres. Les conditions dans lesquelles les migrants et les demandeurs d’asile se déplacent et tentent de refaire leur vie sont très difficiles. Des milliers d’entre eux perdent la vie en Méditerranée. En France, les équipes du Secours populaire viennent en aide à cette population qui se trouve démunie et en danger, en particulier les mineurs qui migrent sans adulte à leur côté pour les protéger
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« Les migrants ne demandent qu’à se bâtir, dans la dignité, une vie meilleure », affirme Adam. Ce jeune tchadien de 22 ans vient d’obtenir son statut de réfugié. Bénévole au Secours populaire de Bordeaux, il a été hébergé pendant dix mois chez Cathy, une retraitée vivant à Bègles. Ils ont passé les différents confinements ensemble, se soutenant mutuellement. Elle est un peu devenue sa « seconde maman ». « Adam fait partie de la famille », confirme Cathy, qui a écrit un livre avec son ancien ‘‘colocataire’’ pour relater la richesse de leurs échanges et de leur expérience.
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