Saint-Malo : à l’abordage du bonheur
« Il est heureux là », dit Solène en regardant son fils aîné Ibrahim, 13 ans, qui pavoise dans la cabine du conducteur du TER affrété spécialement pour amener, début juillet, 400 vacanciers invités par le Secours populaire pour une ‘‘Journée bonheur’’ à Saint-Malo (Côtes d’Armor).
Les premiers séjours de vacances ont commencé, ainsi que les Journées bonheur, ces sorties qui font un bien fou, surtout après 18 mois de crise liée à l’apparition du coronavirus qui ont aggravé les inégalités qui traversent la société. L’action des bénévoles pour faire partir les familles en vacances cette année est d’autant plus essentielle que, d’après le baromètre Ipsos de septembre 2020, 57% des Français ne sont pas partis en vacances l’année dernière, ce qui constituait un record des non-départs.
Un taux record de non-départs
Les bénévoles accueillent les familles privées de perspectives d’évasion et élaborent conjointement leur projet de vacances, pour elles ou pour leurs enfants, pour une ou deux semaines, ou même à la journée. Mer, montagne ou campagne, quelles que soient les destinations proposées, le Secours populaire veut assurer le départ du plus grand nombre.
A Saint-Malo, les familles, venues de toute la Bretagne, ont profité de l’espace immense de la plage – magnifique à marée basse – et du vent du large, vigoureux et vivifiant. Ils ont aussi sous le charme des rues de granit de la cité corsaire. Le temps d’une journée, enfants, parents et même retraités ont laissé au loin leurs difficultés matérielles et leur angoisse du lendemain. Ils sont repartis avec des souvenirs plein la tête.
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